palais des arts, isdaT beaux-arts
ouvert du mercredi au dimanche de 12h à 19h
Le Printemps de septembre — à Toulouse
Fracas et Frêles Bruits, du 21 sept. au 21 oct. 2018
Festival gratuit dédié à la création contemporaine sous toutes ses formes, Le Printemps de septembre investit tous les deux ans près de 25 lieux partenaires à Toulouse, son agglomération et la région Occitanie. Son édition Fracas et Frêles Bruits réunit les œuvres de près de 80 artistes internationaux, dont un grand nombre seront produites spécifiquement pour leurs lieux de monstration. Dans ce cadre, Le Printemps de septembre présente trois projets à l’isdaT : France Électronique, une exposition collective sur l’imaginaire électronique dans les arts visuels en France conçue par Jill Gasparina, une installation de l’artiste Alain Bublex qui accueillera la Radio *DUUU bout de la nuit lors des Nocturnes du festival avec une programmation de *DUUU Radio, et Le Frêle Bruit de la Révolution, vidéo de l’artiste Alexander Kluge.
Exposition collective
commissaire
Jill Gasparina
artistes
L’agence du doute, Grégory Chatonsky, Cindy Coutant, Arnaud Dezoteux, Nicolas Garait-Leavenworth, Lauren Huret, Charlie Malgat, Samir Mougas.
France Électronique s’intéresse à l’imaginaire électronique dans les arts visuels en France, en juxtaposant deux périodes (1977-1989/ aujourd’hui).
Que l’on pense à certains génériques TV si souvent vus et pourtant disparus de nos radars mentaux, ou à un ensemble de productions musicales qui ne s’inscrivent pas dans l’histoire dominante de la culture populaire, on arrive à l’idée d’une spécificité française dans le rapport à cette culture électronique. Celle de Vasarely collaborant avec IBM pour développer un synthétiseur à images abstraites ou de Nicolas Schöffer s’inspirant de la cybernétique pour repenser l’art et la ville.
La recherche sur cette culture électronique est une immersion dans une France obsédée par le progrès technique, et où se développe une culture synthétique qui traverse aussi bien la musique, le design que les technologies qu’on désignait alors sous le terme de “télématique”. Les années 1980, qui voient se développer les réseaux, l’animation 3D, l’image de synthèse, la musique des ordinateurs, sont un grand moment futuriste dans l’histoire de la culture.
France Électronique est une exposition double construite autour de la juxtaposition de deux périodes. “Les années synthèse” (1977-1989) réunit des œuvres qui relèvent de la création assistée par ordinateur ainsi qu’un ensemble de documents audio-visuels rendant compte de la diffusion des idéaux technologiques. “L’imagination artificielle” (aujourd’hui) présente des productions réalisées spécifiquement pour l’exposition qui s’intéresse à ce que les machines font à l’imagination et témoignent de la disparition de la distinction entre les arts numériques et les arts visuels chez les artistes aujourd’hui.
Avec la collaboration de l’Institut National de l’Audiovisuel.
Dans le cadre du Mardi de l’INA, la commissaire Jill Gasparina est invitée à présenter l’exposition et à revenir sur l’histoire de la création visuelle assistée par ordinateur en France à travers les archives de l’INA, le 18 septembre à 18h dans le grand auditorium de la Médiathèque José-Cabanis.
commissaire
Née en 1981, Jill Gasparina est critique d’art, curatrice et enseignante. Elle vit et travaille à Genève. Elle étudie à l’École Normale Supérieure, où elle obtient l’agrégation de Lettres Modernes, puis s’oriente vers l’art contemporain et la théorie de l’art à l’Université Paris VIII. Elle publie régulièrement depuis 2004 dans des revues, catalogues et publications scientifiques. Depuis 2017, elle écrit pour le quotidien suisse Le Temps. Elle co-dirige le centre d’art la Salle de bains (Lyon), de 2009 à 2013. Elle occupe les fonctions de curatrice en arts visuels du Confort Moderne (Poitiers) de 2015 à 2017. Elle enseigne depuis 2008 à la Head—Genève. Ses sujets de recherches actuels portent sur les imaginaires informatiques et électroniques, la science-fiction, et les cultures pop.