Déjà-vu. Le design dans notre quotidien

Exposition organisée par le musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole, commissariat par Imke Plinta, urbano-graphiste allemande, consultante en design, enseignante et curatrice.


L’exposition

Nous vivons et grandissons avec des objets… Des chaises à la cocotte, des ordinateurs aux verres, le design fait partie de notre quotidien, mais nous ne l’identifions pas toujours. Les pièces de design sont des miroirs de la société et des témoins de leur époque, à travers leur forme et leur matière. L’exposition met en valeur la capacité du design à agir et à réagir à un contexte en explorant leur création et leur raison d’être.

Un laboratoire pour explorer le processus de création

Un laboratoire animé par les écoles et étudiant·es en art, design et architecture, transforme le musée en espace de production et d’expérimentation. Des ateliers s’organisent autour de nouveaux questionnements, en écho à la thématique Bifurcations de la 12e édition de la Biennale Internationale Design Saint-Étienne du 28 avril au 22 août 2021.


Participation des étudiant·es du studio Les Communs, encadré·es par Nathalie Bruyère, enseignante à l’isdaT

Existenz

Un dialogue entre enseignant·es et étudiant·es s’organise autour des outils du design et ceux de productions pour une logique de mutualisation et de coopération entre entreprises (PME, artisanat, industrie) et société. Ce travail fait suite à une recherche sur Global Tools, un groupe constitué dans les années 1970 par des radicaux italiens, remettant en question les modes de vie et de production de l’époque. Une pédagogie qui se positionne entre contexte général et projet situé : ici, la constitution d’un lieu de restauration pour l’isdaT. L’objectif est de penser un usage du temps différent de celui de la rentabilité à court terme et d’imaginer que la forme suive le milieu naturel, culturel et technique, en permettant que les productions soient transformables, en répondant aux problèmes écologiques, en pensant une nouvelle organisation du travail. Ce projet soulignera les impacts sur l’élaboration des objets en cuisine.

Entre Existenz Minimum et Existenz Maximum

Le concept d’Existenzminimum (« minimum vital », en français) est issu du deuxième Congrès international d’architecture moderne (Francfort-sur-Main,1929). Il défend l’idée d’un minimum acceptable pour tous dans une société donnée. Ce minimum se caractérise par une surface habitable pour chacun, par une densité de population maximum, par l’accès à l’air frais, aux espaces verts, aux transports et à différents services tel que l’école, les commerces, etc. Ce minimum vital s’acquiert par une organisation rationnelle du travail dans la société, résultant d’un ruissellement des salaires puis de la consommation. Cette théorie aboutit à une structure de société productiviste.

L’Existenzmaximum fait écho à une société transformée en une variété éclatée de marchés, faisant de l’individu un consommateur de masse. Marquée par l’hyper-industrialisation, par l’omniprésence de l’objet, par la mondialisation et les technologies de pointe, le consommateur est alors perpétuellement stimulé par le besoin, ou le désir, dé-consommer.

Le laboratoire permet de réfléchir à l’exploitation sans précédent des modes de production globalisés de notre planète et à sa possible réorganisation à l’échelon local. Un équilibre entre ces deux concepts semble possible, notamment par l’usage du numérique. Initiée par les étudiant·es du studio Les Communs de l’isdaT, conçue par Ultra Ordinaire, Imke Plinta et Philippe Rekacewicz, dans le cadre d’un workshop en novembre 2020, cette cartographie des positionnements dans la pratique du design veut rendre visible et lisible les systèmes et modes de production, éclairant les débats actuels de nos sociétés.

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