Réservé aux étudiant·es de l’isdaT en première et deuxième année du Diplôme d’État de professeur de danse.
Une semaine intensive autour de quatre personnalités de la danse liées aux trois esthétiques : danse classique, jazz et contemporaine dispensées à l’isdaT. Les étudiant·es danseur·ses poursuivent leur parcours de formation et abordent des démarches artistiques et pédagogiques singulières.
Intervenant·es
- Emmanuelle Duc pour les étudiant·es en danse jazz,
- Ennio Sammarco pour les étudiant·es en danse contemporaine,
- Aurélie Barré et Stéphanie Fuster pour les étudiant·es en danse classique.
Danse jazz
L’intervention d’Emmanuelle Duc en danse jazz sera axée sur la mise en valeur de l’esthétique et de la culture jazz. Elle portera sur la manière dont la technique, la terminologie et les dynamiques de la danse jazz peuvent être mis au service d’un projet artistique. Relation à la musique, à la rythmicité, relation à l’autre, au groupe seront au rendez vous dans des univers musicaux variés : blues, swing, rythmes africains, tango… Le cours technique matinal, ponctué d’explorations et d’improvisations découlera sur un atelier de création l’après-midi, à partir des pièces ou variations créées par Emmanuelle. Les étudiant·es seront participatifs lors de ces ateliers en composant à partir de notions, consignes, tout en allant chercher à exploiter leur propre langage chorégraphique.
Emmanuelle Duc est danseuse, chorégraphe et pédagogue. Titulaire du Certificat d’Aptitude, elle enseigne la danse jazz au sein des CRR de Cergy-Pontoise et de Paris. Depuis ses interprétations dans des compagnies d’art de la rue, elle cultive un intérêt particulier pour les performances dansées en milieux insolites. Emmanuelle est aussi imprégnée par le travail de la Compagnie PGK (Patricia Greenwood Karagozian), dans laquelle elle danse et participe aux créations qui sont toutes jouées en musique live et ont pour dénominateur commun la relation entre musique et danse jazz.
Danse contemporaine
Né à Lecce en Italie, Ennio Sammarco a découvert et pratiqué lors de ses études universitaires en Economie à Milan, les arts de la scène, le théâtre, le mime et plus particulièrement la danse contemporaine. En 1995 il rejoint la Compagnie Maguy Marin — CCN de Créteil où une très longue collaboration s’en suit. Ennio est alors assistant ainsi qu’intervenant pédagogique dans le cadre de la formation mise en place par la chorégraphe au CCN de Rillieux-La-Pape, ou encore pour la transmission du répertoire de la Compagnie. Parallèlement à son travail d’interprète, en qualité d’auteur/chorégraphe de 2004 à 2012 à Lyon, il codirige l’Association Woo, multiplie les expériences et les collaborations puis, en 2008, il est invité à Dublin dans le cadre du International Artistic Residency Program. Depuis 2019, il renouvelle son intérêt pour une recherche artistique basée sur un plus fort désir d’interaction et de décloisonnement entre différentes disciplines. Avec l’écrivain Jean-Paul Manganaro, ils présentent à Milan le duo Impromptu de mille ans, entre l’écriture d’Italo Calvino et les lois de la génétique, et aujourd’hui, au sein de l’Association des Combles, fondée en compagnie de Ulises Alvarez, Cathy Polo et Françoise Leick, il développe, en partenariat avec le SPIP de la Loire, des projets adressés aux structures pénitentiaires et aux personnes détenues.
Danse classique
Ce stage sera l’occasion de découvrir les techniques fondamentales spécifiques de la danse flamenca avec Stéphanie Fuster pour comprendre et expérimenter la mécanique interne du corps flamenco. Le flamenco sera ici un outil pour développer sens du rythme, écoute, interprétation et musicalité du mouvement et de l’adresse propres à la danse espagnole.
L’intervention d’Aurélie Barré se fera autour de la méthode gyrokinesis. Créée aux Etats-Unis dans les années 50 par un ancien danseur, la méthode gyrokinesi est une méthode d’assouplissement et de renforcement neuromusculaire inspirée du yoga, du taï chi, de la natation et de la danse. Elle se pratique sur tabouret et au sol.
Stéphanie Fuster est danseuse de flamenco, autrice, chorégraphe, interprète et pédagogue. Après huit années passées à Séville, elle fonde à Toulouse La Fábrica Flamenca, espace dédié à la formation et à la création flamenca. Elle collabore avec Aurélien Bory pour Questcequetudeviens? puis Corps Noir. En parallèle, avec Odisea flamenca, Andanzas et Partita flamenca, elle parcoure les rapports étroits de la danse et de la musique dans le Flamenco. Elle crée Gradiva, celle qui marche mis en scène par Fanny de Chaillé en 2021 et la conférence dansée Parler Flamenco en 2023. La présentation de Don Quichotte, l’homme à la tâche, créée au Parvis — Scène nationale Pyrénées est prévu pour novembre 2025. Stéphanie Fuster participe régulièrement à des improvisations notamment pour le CHU de Toulouse au chevet des patients.
Aurélie Barré se forme en danse classique aux conservatoires de Tours et d’Avignon et en art dramatique au conservatoire de Metz. Titulaire d’une licence d’espagnol et du diplôme d’état de professeur de danse, elle intègre le ballet de l’Opéra de Metz de 2011 à 2020 (répertoire : Pétrouchka, Cendrillon, La Belle au bois dormant, L’Amour sorcier, Le Songe d’une nuit d’été, La Maison de Bernarda Alba, Le Sacre du printemps, Carmina Burana, etc.). Elle a l’opportunité de faire quelques chorégraphies dans les Opéras, d’être répétitrice de ballets et assistante à la mise en scène. Elle crée un spectacle Mon cœur pour un sonnet, forme théâtrale et dansée autour des sonnets de Shakespeare pour le théâtre du peuple de Bussang, spectacle repris au théâtre du Lucernaire à Paris. Elle réalise sa première mise en scène pour le centre Pompidou Metz avec le chœur de femmes. Elle mène divers projets pédagogiques (avec de jeunes mineurs migrants en Touraine ou avec la maison d’éducation à caractère social de Flourens) et poursuit les projets artistiques variés.