Conception de mobilier, de scénographie et d’aménagement d’espaces à la Cité internationale
Un projet de l’Université de Toulouse, réalisé par l’isdaT, en partenariat avec La Cité Jardins.
À l’initiative de l’Université de Toulouse, la Cité internationale, développée par La Cité Jardins, offre à la communauté des chercheurs et enseignants-chercheurs, doctorants et post-doctorants, ainsi que des étudiant·es — français et internationaux — un site d’accueil accessible, adapté et animé à compter de mars 2023. La Cité internationale réunit ainsi sur un même site et au cœur de Toulouse, 383 logements destinés à l’accueil de courte et de long durée, un tiers-lieu universitaire, une salle de conférence de 140 places, des espaces de corpo-working et de co-working, un restaurant, un parcours muséal et des services dédiés.
Dans ce contexte, l’Université de Toulouse a demandé à l’isdaT — institut supérieur des arts et du design de Toulouse, de concevoir et réaliser la scénographie, l’aménagement et le mobilier de La Turbine, tiers-lieu étudiant de la Cité internationale, à partir de matériaux de réemploi. Le Studio des Alternatives de l’isdaT, dirigé par Michel Gary, professeur, a accepté et intégré cette commande au sein de la pédagogie de l’option design dès 2021.
Au cœur de la Cité, ce tiers-lieu inter-universitaire et pluridisciplinaire propose un espace multiple, tantôt lieu ressource ou de programmation pour les associations étudiantes, tantôt espace de travail pour tous·tes les étudiant·es.
Étude, conception et réalisation du mobilier
En 2021-2022, à partir de matériaux détournés du chantier de construction de la Cité, un groupe d’étudiant·es en option design à l’isdaT a travaillé à la conception de prototypes de mobilier pour La Turbine, par la réalisation de maquettes et d’épures et l’expérimentation à l’échelle 1 dans les ateliers de l’isdaT. Des éditions en micro-série et des pièces uniques de mobilier ont ensuite été produites afin de finaliser cette commande pour début 2023.
Pour les étudiant·es ayant participé à ce projet “réel”, dans le cadre d’une commande, il s’agit d’acquérir l’ensemble des outils, démarches, et méthodes contribuant à l’appropriation d’une culture de projet ; de la conception à la réalisation à l’échelle une. De fait, centré sur le faire, c’est plus précisément au travers les gestes de construire avec des matériaux de ré-emploi qu’iels entendent intervenir dans la mise en forme du monde matériel, de contribuer à l’édification d’une écologie des formes à venir.
Participant·es
Manon Aubert, Pablo Barrientos, Corentin Bertholon, Maïssa Bourguida, Mathilde Chapart, Carla Chatellard, Anqi Chen, Wentao Chen, Fanny Cramer, Laëtitia Fernandez, Élisa Ferriol, Émilie Gaches, Clara Gervais, Tom Grandgirard, Seonhee Han, Étienne Lapeze-Charlier, Hugo Lhussa, Yuwan Liu, Patrick Naim, Adèle Nicoleau, Zaccharie Panaud, Chloé Pointeaux, Camille Raturas, Marie Regnier, Clémence Sellem, Julie Jihee Seo, Nikita Suaud, Judith Trave, Ophélie Valentin-Collinot ; accompagné·es par les professeurs et assistants d’enseignement : Michel Gary, Hervé Ambal, Arnaud Loridan, Samuel Latour et Pierre-Louis Dufour.
À propos du Studio des Alternatives
Le Studio des Alternatives est un atelier de projets en design des écosystèmes à l’isdaT, s’inscrivant et agissant au sein même d’une plateforme collaborative d’enseignement interdisciplinaire en réseau où universitaires, associatifs, architectes, artisans, militant·es, designers, futur·es designers s’unissent pour travailler ensemble autour de sujets et objets d’étude communs.
S’inscrivant dans une certaine histoire du design, de l’architecture et de l’art, dans la lignée du design radical italien des années 1970 ; structuré en atelier visant le développement de projets, de scénarios de vie et de travail alternatifs ; le SdA choisit de privilégier la mise en confrontation directe plutôt que l’élaboration de projets abstraits détachés d’un “milieu” ou d’un “territoire”.
Interrogeant l’action humaine au sein des écosystèmes artificiels, naturels, anthropiques ou humanisés ; le SdA trouve matière à penser nos modes d’action de produire et construire autrement tout en interrogeant la place de l’industrie à l’ère de l’anthropocène.
En préconisant de produire en dehors des critères de rendement (auto-production), en dépassant les logiques de profit à court terme, en s’écartant des outils de production industrielle à grande échelle ; l’expérimentation et l’observation des milieux, de leurs ressources, les organisations humaines et sociales furent placées au centre même de ces interactions pour aujourd’hui donner mutuellement lieu à une hétérogénéité de nos modes de production. À cet endroit le SdA étudie les possibles changements/transformations que peut opérer le ou la designer dans la création, la conception et la construction des espaces, la fabrication des objets, et les modes d’habiter.