État des recherches — PERPLEXE

Pauline Perplexe, photographie © Morgan Courtois

Entrée gratuite dans la limite des places disponibles.


Le séminaire État des recherches est un moment public pour découvrir les pratiques et les recherches artistiques des membres de l’isdaT.
Avec Florent Dégé et Sarah Holveck.

Pour cette session du programme État des recherches, nous nous pencherons sur les enjeux d’une expérience collective générée par un espace de production et d’expositions porté par l’artist run space* Pauline Perplexe. Depuis dix ans, ce collectif installé dans un ancien pavillon d’habitation en banlieue parisienne favorise l’essaimage d’une scène parallèle et propose des conditions permissives de travail et d’expositions. Auprès des institutions publiques, ce modèle engendre un malentendu qui nous permet de mieux dessiner notre identité mouvante d’infrastructure culturelle. Les artistes invité·es à exposer, se saisissent de ce lieu par sa géographie, sa sociologie, son histoire, et participent chacun·e à leur façon à construire la singularité de cette maison. La programmation y prend des formes multiples : expositions personnelles ou collectives, concerts, performances, workshops, lectures…

Florent Dégé et Sarah Holveck quant à ell·eux travaillent à Pauline Perplexe depuis ses débuts. La fréquentation quotidienne de cet espace déteint sur leur pratique. Dans le cadre d’une résidence de recherche, ils ont commencé par s’attarder sur l’espace de stockage de la maison. Les pièces et les matériaux s’y juxtaposent et s’accumulent aléatoirement. Puis, par la pratique de la prose et du dessin, et sur le modèle du collage, les formes se sont additionnées. Dans une édition à venir, il sera entre autres question d’histoires torves de papiers imprimés, de la marge des incunables, de ruades, du jaune de chartreuse et de l’agent orange, de cadrages dans la pornographie amateur, d’ex votos, du syncrétisme des claquettes thermo-formées et des étiquettes de bouteilles de nuoc mam.

*Espaces d’exposition ouverts et gérés par des artistes, les Artist-run spaces ont engagé un mouvement de réappropriation et d’expérimentation des espaces dédiés à l’art depuis la fin des années 1960.

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