18h — amphi A, isdaT beaux-arts
conférence en anglais
Dans sa conférence à l’isdaT, Josephine Berry abordera quelques thèmes qui traversent son livre.
Faisant appel à la théorie de la biopolitique de Michel Foucault, elle la rend opérante dans le domaine des théories esthétiques de l’art autonome. L’émergence simultanée de l’État démocratique, des sciences de la vie et de l’autonomie artistique est comprise comme un effet des Lumières et du processus, qui leur est inhérent, de démantèlement de la Vérité divine et de la souveraineté. Cette rupture épistémique a précipité l’apparition des modèles ouverts, matériels et polémiques de la vie, de la politique et de l’art.
Or la découverte de l’ouverture de la vie à la transformation s’avère être aussi un moteur de nouvelles techniques invasives de contrôle, mises en œuvre par le pouvoir politique. Le désir, commun à l’art et au pouvoir, de “changer la vie” crée des parallèles et des intersections dans leurs formes et leur développement, qu’il est urgent d’analyser.
Josephine Berry enseigne les études culturelles à Goldsmiths College et la culture visuelle au College Imperial à l’Université de Londres. Elle a été rédactrice en chef de Mute, revue pour la culture, la technologie et la politique, de 2004 à 2014. Son livre Art and Bare Life (L’Art et la vie nue) paraîtra chez Sternberg Press cet automne 2018.