Réservé aux étudiant·es de l’isdaT en deuxième année du Diplôme d’État de professeur de danse.
In between
Imaginée pour les étudiant·es de l’isdaT, cette performance s’appuie sur un seul et même motif chorégraphique pour le déplier à l’infini. Répétition et renouvellement s’articulent ainsi tout au long de la performance pour un résultat jubilatoire et hypnotique. Strictement mathématique, ce travail explore l’espace “entre” la perfection formelle de sa partition et l’imperfection de sa réalisation. Si la perfection est ennuyeuse, l’imperfection nous livre a contrario les aspérités, les accidents, les irrégularités vivantes à l’œuvre dans les corps. Dans une apparente et trompeuse uniformité, les performers s’affairent alors à danser les mêmes mouvements mais dévoilent l’absolue singularité de leur langage. L’extrême tenue de l’écriture ouvre paradoxalement des espaces, des interstices où contempler un paysage sans cesse changeant, labile et insaisissable.
Après une formation universitaire en histoire et histoire de l’art, Sylvain Huc découvre la danse contemporaine de manière accidentelle. Sa première création, Le Petit Chaperon Rouge (2011), pièce jeune public jouée 250 fois en France et en Europe, pose les bases d’un travail chorégraphique singulier. Viennent ensuite Rotkäppchen, Kaputt et Boys don’t cry. En 2018, il crée Sujets, quintette décisif et contemplation d’une nudité chorégraphique autant que plastique. En 2019, il est invité pour créer Nupcias avec la Compagnie nationale de danse d’Equateur. Son solo, LEX, est présenté la même année. 2021 verra deux nouvelles créations, NUIT et Wonderland, pièce jeune public. En 2023, il co-signe The Lost Pieces, duo avec le chorégraphe brésilien Thiago Granato. S’il place bien le corps au centre de tous ses travaux, Sylvain Huc aime le mettre en relation avec un environnement sonore et lumineux dans lequel il se déploie tour à tour savant ou sauvage.