O mestre birostro, Portrait tête-bêche de Paulo de Cantos

O mestre birostro, Portrait tête-bêche de Paulo de Cantos, festival Grapheine, isdaT
O mestre birostro, Portrait tête-bêche de Paulo de Cantos, festival Grapheine, isdaT

programme du jeudi 9 novembre 2017

  • de 14h à 16h30 à l’isdaT beaux-arts, amphi A : journée d’études Cantienne, avec António Silveira Gomes, Sébastien Dégeilh et Éloïsa Perez
  • inauguration du festival Graphéine #9 :
    — à 18h30 au Goethe-Institut, vernissage de l’exposition Jakob Hinrichs ;
    — à 19h à l’isdaT beaux-arts, vernissage de l’exposition O mestre birostro.

exposition

Commissaires de l’exposition : António Silveira Gomes et Cláudia Castelo, sur invitation de Sébastien Dégeilh, professeur à l’isdaT beaux-arts.

O mestre birostro, Portrait tête-bêche de Paulo de Cantos (1892-1979) est une exposition « vade-mecum », qui présente le résultat d’une recherche traitant de la bibliographie et de l’iconographie d’un auteur qui n’est pas entré dans l’Histoire des auteurs portugais.

Paulo de Cantos fut un homme érudit, éditeur, bibliophile, pédagogue, philanthrope et typographe amateur. Il tient une place particulière dans la modernité artistique portugaise pour avoir écrit, dessiné et publié environ 70 titres entre 1920 et 1960.

De Cantos, principalement professeur et proviseur de lycée, a produit des manuels complémentaires et des dictionnaires consacrés à la culture générale. Ces publications à caractère « manuéliste » ne peuvent pas être considérées comme de simples livres scolaires si on les compare à leurs contemporains. Ils sont en effet culturellement hétérogènes, ont une apparence dichotomique, synthétique et syntaxique, et révèlent une morphologie verbi-voco-visuelle fervente et inventive.

Dans le contexte périphérique portugais, l’expérimentalisme de ces livres transcendait l’utilité purement fonctionnelle de l’édition scolaire traditionnelle. À une époque dominée par l’émergence du fascisme, par les campagnes d’alphabétisation et par l’imposition éminente et autoritaire du livre unique, la production éditoriale de Paulo de Cantos s’appuyait sur les bases progressistes de la Nouvelle Pédagogie. En dissimulant son discours pédagogique au cœur des délirants dispositifs mnémoniques qu’il employait, comme une parodie épistémologique, il passait à travers les mailles de la censure de l’époque. Sa versatilité en tant qu’éditeur, auteur et typographe explique l’idiosyncrasie de son design, sa disponibilité à « imaginer le mot » en se servant exclusivement des arts graphiques et de la typographie modulaire.

Notre relation aux objets présentés est aujourd’hui particulière, entre l’obsession et l’obsolescence. La verve éditoriale de De Cantos ne peut échapper à cette attention, ces archives de manuels scolaires périmés déambulent librement aux frontières du fonctionnel et de l’idéal, nous proposant un regard sur une des nombreuses histoires possibles de la culture. Cette exposition montre la « réécriture en cours » de l’Histoire de la Pédagogie et du Design au Portugal dont Paulo de Cantos n’est qu’un fragment ambigu de plus.

horaires d’ouverture de l’exposition
Entrée libre du mercredi au samedi, sauf jours fériés, de 13h à 19h.

Exposition organisée dans le cadre de Graphéine #9, festival des arts graphiques du réseau PinkPong, du 9 novembre au 22 décembre 2017 à Toulouse et son agglomération.

journée d’études Cantienne
jeudi 9 novembre 2017
de 14h à 16h30 — amphi A, isdaT beaux-arts

Avec António Silveira Gomes, Sébastien Dégeilh et Éloïsa Perez.

Journée d’études destinée aux étudiants de l’isdaT beaux-arts (sans inscription) ; ouverte à tous sur inscription via le formulaire en ligne avant le 7 novembre 2017 (dans la limite des places disponibles).

  • 14h : António Silveira Gomes
    8+1=1 a forma “Cantiana”
  • 15h : Sébastien Dégeilh
    Écrire l’image
  • 15h30 : Éloïsa Pérez
    Entre norme et appropriation : les pratiques d’écriture à l’école primaire.

L’œuvre de Paulo de Cantos ouvre de multiples portes d’entrée que cette seconde journée Cantienne — à la suite de la première à Lisbonne en 2012 — se propose d’ouvrir en invitant des personnes dont les recherches et pratiques actuelles peuvent faire écho aux siennes.

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