L’impossible mordant physique, Post Production 2017

L’impossible mordant physique, Post_Production, exposition, FRAC Occitanie Montpellier, isdaT
L’impossible mordant physique, Post_Production, exposition, FRAC Occitanie Montpellier, isdaT

vernissage mercredi 15 novembre 2017 — 18h30
FRAC Occitanie Montpellier, 4-6 rue Rambaud, Montpellier. Ouvert du mardi au samedi de 14h à 18h. Fermée les jours fériés.

Avec Nina Roussière (Nîmes), Marine Semeria (Toulouse, diplômée isdaT beaux-arts), Vincent Betbeze (Montpellier) et Pierre Clement (Pau-Tarbes). Exposition réalisée dans le cadre de Post_Production, dispositif d’accompagnement des artistes diplômés des écoles d’art en Occitanie : Esbam-MoCo, ESBAN, ESAP Pau-Tarbes, isdaT.

Comme en 2016, le FRAC Occitanie Montpellier et les écoles supérieures d’art de Montpellier, Nîmes, Tarbes-Pau et Toulouse offrent l’opportunité à quatre artistes de produire et d’exposer des œuvres nouvelles. Le dispositif Post_Production consiste en une bourse accordée à quatre lauréats par leur école d’origine, et à l’accompagnement et à la prise en charge par le FRAC des moyens liés à l’exposition elle-même. Ainsi, quatre établissements de formation et une structure de collection et de diffusion sont associés dans le but de professionnaliser la scène de l’art contemporain en région Occitanie, qui a une belle et déjà ancienne histoire artistique — Supports / Surfaces, la Figuration libre, mais aussi Pierre Soulages, et de très nombreux artistes sur tout le territoire.

L’exposition, intitulée « L’impossible mordant physique », ne sera rien de moins qu’une forme d’enquête sur la « possibilité » de l’art dans la société actuelle. Le « possible artistique » était en effet ce que, dans une note de 1913, Marcel Duchamp avait qualifié de « mordant physique (genre vitriol) ». Qu’en est-il aujourd’hui de cette possibilité de l’art à introduire dans le « réel » d’autres dimensions (imaginaires, critiques, voire politiques) ? Qu’en est-il de la capacité de cette activité à ouvrir et mettre en formes des possibles, c’est-à-dire du sens, de nouvelles façons de voir le monde ou encore de construire une existence qui soit singulière, et non celle que programme pour chacun une société hyper-normative ?

De tels enjeux se devaient d’être assumés par de jeunes artistes qui, à l’orée de leur carrière, savent les difficultés qui, toujours, conditionnent les relations de l’art et de la société, quelle qu’elle soit.

Or, quelle que soit l’impossibilité auquel il s’affronte, l’art, à travers ceux qui en assument la responsabilité, reste aussi cet « impossible » empêcheur de tourner en rond qui s’acharne à déranger, à questionner ceux qui se satisfont du simplement « réel », de la « nécessité », refusant l’idée que chacun puisse conquérir quelque liberté que ce soit. Avec des moyens très divers, les quatre artistes questionneront les formes de l’économie (Marine Semeria), la fragilité des technologies contemporaines (Vincent Betbeze), la captation des énergies qui traversent le monde (Nina Roussière) et l’espace lui-même (Pierre Clément). Tous, d’une façon singulière, s’efforcent de rendre sensible ce « mordant physique » qui donne saveur et consistance à la vie.
Emmanuel Latreille, commissaire de l’exposition.

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